Approches thérapeutiques

L’approche Rogérienne où centrée sur la personne (ACP) 

L’ACP, fondée par Carl Rogers (1959) est une approche centrée sur la personne, qui accepte celle-ci dans son entièreté. 

L’ACP s’appuie sur le fait que tout être humain a une tendance naturelle à se développer et à se réaliser en tant que personne et que pour favoriser le changement, l’évolution et l’accomplissement de soi, la relation thérapeutique avait besoin d’apporter un espace sécurisée avec les  trois attitudes fondamentales ci-dessous :  

La congruence ou l’authenticité de l’accompagnant qui est vrai, authentique avec lui-même et les personnes qu’il accompagne. C’est-à-dire que l’expérience intérieure que vivent les accompagnants correspond à l’expression extérieure de celle-ci. Leurs croyances et valeurs sont en alignement avec leurs actions. En étant authentique, l‘accompagnant montre qu’il est digne de confiance, ce qui aide à construire une bonne relation thérapeutique. La congruence sert également de modèle car cette attitude encourage les personnes à être elles-mêmes, à développer de saines limites, et à exprimer leurs pensées, leurs sentiments, sans aucune sorte de façade.

La considération positive inconditionnelle signifie que l’accompagnant s’intéresse réellement aux personnes qu’il accompagne et n’évalue ni ne juge leurs pensées, sentiments ou comportements comme bons ou mauvais. Chaque personne est acceptée et valorisée pour qui elle est, tel qu’elle est, sans aucune condition et sans aucun jugement de la part de l’accompagnant. 

La compréhension empathique signifie que l’accompagnant comprend l’expérience et les sentiments des personnes qu’il accompagne de manière prononcée et compatissante. L’accompagnant reconnaît que l’expérience de chaque personne est subjective et s’efforce donc à voir les choses du point de vue unique de chacun. 

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« Traitez les gens comme s’ils étaient ce qu’ils devraient être, et vous les aiderez ainsi à devenir ce qu’ils peuvent être. »

(Johann Wolfgang von Goethe)

La thérapie comportementale et cognitive (TCC) 

La TCC est une approche centrée sur la cognition et le comportement. 

Elle vise à modifier positivement les croyances et pensées négatives que les personnes alimentent sur elles-mêmes et le monde. 

Elle part du principe que les problématiques rencontrées ne sont pas la cause principale du mal-être mais que ce sont les pensées associées à ces situations qui génèrent une détresse émotionnelle. En modifiant nos pensées, nous pouvons automatiquement agir sur nos émotions et donc par la même occasion, sur nos actions. 

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La TCC focalise son attention sur le ici et maintenant. Elle aide les personnes à observer et évaluer leur propre interprétation de ce qui se passe autour d’eux et l’impact que leur perception a sur leur expérience émotionnelle. 

La TCC ne se concentre pas sur les expériences et les événements de l’enfance, mais ceux-ci peuvent être explorés pour aider les clients à comprendre et à traiter les troubles émotionnels qui surviennent tôt dans la vie et à comprendre l’impact que ces expériences peuvent avoir sur les réponses aux événements présents. 

Au cours de la TCC, les personnes apprennent à identifier, à remettre en question et à modifier leurs pensées automatiques, leurs attitudes, leurs croyances et leurs biais cognitifs. 

En prenant note des pensées qui nous traversent lorsque nous vivons des situations qui provoquent une charge émotionnelle importante, nous apprenons que notre façon de penser peut aggraver ou au contraire soulager notre charge émotionnelle. 

La TCC nous montre comment atténuer notre charge émotionnelle en : 

  • Identifiant les distorsions, les erreurs de notre pensée
  • Considérant nos pensées comme juste des pensées mais non comme des faits établis
  • Nous aidant à prendre du recul par rapport à nos pensées afin d’observer les situations sous d’autres angles possibles

Quels troubles la TCC peut-elle traiter ? 

La TCC est efficace dans le traitement de divers troubles psychologiques, notamment : 

  • Les troubles de l’humeur, tels que la dépression et le trouble bipolaire 
  • Les troubles anxieux, y compris certaines phobies, le trouble panique, le trouble d’anxiété sociale, le trouble d’anxiété généralisée, le trouble obsessionnel-compulsif et le trouble de stress post-traumatique 
  • Les difficultés relationnelles 

Pourquoi la TCC fonctionne-t-elle ? 

La TCC est une approche de traitement efficace parce qu’elle est : 

  • Organisée 
  • Courte (6 à 20 séances) 
  • Organisée sur la résolution de problèmes
  • Orientée sur les objectifs à atteindre
  • Enseigne de nouvelles stratégies et développe des compétences en termes de savoir être et savoir-faire
  • Se repose sur l’importance d’une saine alliance thérapeutique basée sur la confiance et le respect 
  • Fondée sur les études scientifiques et l’expérience clinique
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 » Une croyance n’est rien de plus qu’une pensée que vous avez pensé́ encore et encore.« 

(Wayne W. Dye)

La programmation neuro linguistique (PNL)

La PNL désigne un ensemble de techniques conçues pour faciliter le développement personnel d’un individu et créer un nouveau potentiel de réussite dans tous les domaines de la vie, en changeant la façon dont les individus perçoivent leur environnement. 

En effet comme Emmanuel Kant nous l’a fait remarquer, « nous ne voyons pas le monde tel qu’il est mais tel que nous sommes »

Ainsi, en changeant notre carte mentale du monde qui est régulé par nos différents filtres, nous pouvons transformer notre perception du monde. 

Le but de la PNL est donc de modifier cette carte afin de permettre aux individus d’atteindre plus efficacement leurs objectifs. 

La PNL répondra plutôt à ce genre question « comment faire en sorte que ça marche bien ? » plutôt qu’à celle-ci « pourquoi ça ne marche pas ? ».

Que signifie Programmation Neuro Linguistique ? 

La programmation fait référence au fait que nous sommes influencés par notre environnement, qui comprend des systèmes de croyances et de comportements. Tout au long de notre vie, nos programmes inconscients nous dictent nos pensées et nos actions.  

Neural signifie que ces programmes sont encodés dans nos circuits neuronaux. 

Linguistique renvoie au langage verbal ou non verbal.  Le vocabulaire que nous utilisons reflète la façon dont nous interprétons la réalité du monde dans lequel nous vivons. 

 

La carte n’est pas le territoire 

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Les présuppositions de la PNL 

1. La carte n’est pas le territoire

Ce que l’on perçoit d’une situation ne représente PAS la situation en elle-même mais l’interprétation que nous en faisons.

Les personnes réagissent et répondent à un évènement en fonction de leurs expériences passées et de leur interprétation de cet évènement et non directement à la réalité en elle-même. 

En fait, nous n’avons jamais accès à la réalité telle qu’elle est. Notre expérience de la réalité se fait à travers nos cinq sens, nos systèmes de filtrage, nos biais cognitifs, nos croyances, et nos expériences passées ; en d’autres termes à travers notre propre « carte mentale personnelle » de la réalité. Il existe autant de carte mentale que d’individus et aucune carte mentale n’est meilleure que d’autre. 

2. Tout comportement est sous-tendu par une intention positive

Tout comportement est généré par une intention positive. Chaque personne fait du mieux qu’il peut, avec les ressources dont il dispose.

Personne ne décide d’échouer intentionnellement. 

Bien que nous n’ayons jamais pleinement accès aux intentions des autres, un des principes de la PNL est de répondre à l’intention positive plutôt qu’au comportement qui pose un problème. 

La question que l’on pourrait se poser est : « quelle pourrait être l’intention positive derrière ce comportement ? »

3. On ne peut pas ne pas communiquer

Que nous nous exprimons verbalement ou non, nous sommes toujours en train de communiquer. Même les silences ou l’absence de réponse est une information. 

La communication ne comporte pas seulement les mots employés (le verbal) qui n’est qu’une partie infime du message que nous voulons faire passer.  Le ton, le rythme et l’intonation du message (le paraverbal) ainsi que le langage corporel (le non verbal) représentent la plus grande partie de notre communication.

4. Nous ne sommes pas nos comportements

Ce principe nous enseigne à accepter inconditionnellement les individus tels qu’ils sont. Les personnes ne sont pas leurs comportements. L’’idée est d’accompagner vers un changement tout comportement qui cause problème tout en respectant la nature de la personne. 

Cette philosophie nous enseigne que les habitudes et les comportements autodestructeurs ne sont pas immuables, mais plutôt des choix qui peuvent être modifiés à tout moment

5. Corps et esprit agissent l’un sur l’autre

Notre système de pensées est étroitement lié à notre corps, et inversement. Les modifications au niveau corporel engendrent des changements au niveau de la pensée et vis versa. Chacun affecte l’autre. 

6. Il est possible de reproduire les performances des autres

Si quelque chose est possible pour les autres, alors cela signifie que c’est également possible pour nous.

En PNL, nous pouvons utiliser le processus de modélisation, afin de reproduire les comportements et stratégies efficaces qu’une autre personne a utilisées pour atteindre les résultats de vie souhaités. 

7. La signification de la communication est la réaction que vous obtenez 

Ce n’est pas ce que nous disons qui est important, mais plutôt ce que l’autre a compris.  Sa réaction et réponse nous informe sur le résultat de notre communication. 

Même si nous n’avons pas toujours conscience de ce que nous communiquons, ce qui compte c’est comment celui-ci est perçu et compris. 

8. Plus on a de choix, mieux c’est

Les personnes qui ont le plus d’options sont les plus susceptibles de faire face aux urgences et aux problèmes. C’est la variété des options qui permet de faire face à des situations complexes, et quand ça ne marche pas, celles-ci peuvent changer leur façon de faire et essayer d’autres approches.

9. Chaque personne a en elle toute les ressources nécessaires pour obtenir ce qu’elle veut

Chaque individu possède en lui toutes les ressources dont il a besoin pour réussir.

L’objectif des accompagnant est d’aider les personnes à devenir plus conscients de leur propre pouvoir et potentiel afin qu’elles puissent atteindre les résultats souhaités. En effet, les limites d’une personne ne sont que la représentation qu’elle s’en fait.

10. L’échec n’existe pas, il n’y a que du feedback

En PNL, il n’y a pas d’échec, que des feedbacks. L’erreur fait partie de l’apprentissage, de la responsabilisation de nos actions et nous donne l’occasion d’agir. En effet, un résultat différent de celui souhaité est une information supplémentaire pour nous aider à modifier notre façon de faire et donc ainsi nous rapprocher de nos objectifs. 

11. Si vous n’atteignez pas votre objectif avec un comportement, changez ce comportement.

Un des principes de la PNL est d’apprendre à « penser en dehors de la boite » et donc de rester ouvert et flexible à des approches alternatives. Ainsi, lorsque nous ne parvenons pas à atteindre un objectif, essayons une autre approche, 

12. Apprécier le modèle du monde de l’autre

Pour bien communiquer, il est important d’apprécier et respecter la carte mentale unique du monde de la personne à qui nous nous adressons. Toutes les personnes interprètent le monde dans lequel elles vivent suivant leurs croyances, valeurs, filtres et expériences. En comprenant et en respectant ces différences à la place de juger ou de former des conclusions hâtives, nous deviendrons de meilleurs communicateurs et aurons naturellement de meilleures relations basées sur la confiance. 

13. Les comportements et les changements doivent être évalués en fonction du contexte et de l’écologie.

L’interprétation d’un comportement dépend du contexte dans lequel ce comportement a lieu. Il est très facile de prendre quelque chose qui a été dit hors de son contexte et de l’interpréter différemment de son sens original.

En PNL, il est crucial d’évaluer le comportement et le changement en fonction des capacités de chacun, ainsi que de l’impact que cela pourrait avoir sur la vie de la personne en général.

14. Le comportement d’une personne est l’information la plus importante que l’on puisse avoir sur elle 

En PNL, il est essentiel de savoir mesurer le comportement des personnes sans essayer de lire dans les pensées car la seule information visible que nous ayons sur une autre personne est son comportement. Tout le reste serait juste de la spéculation, influencée par nos biais. Comme il nous est impossible d’entrer physiquement dans l’esprit d’une autre personne, il est donc essentiel que nous devenions compétents pour à évaluer le comportement.

15. Nous sommes responsables de notre esprit donc nous sommes également responsables de nos résultats

Nous possédons chacun nos esprits ; par conséquent, nous devons chacun posséder nos résultats de vie.

La pensée précède chacune de nos actions, comportements, réactions et réponses. Il est important que nous comprenions qu’avant de nous engager dans un plan d’action, le plan d’action a d’abord été considéré dans nos pensées.

Si nous pouvons devenir plus conscients de nos schémas de pensée et de nos processus internes, nous pouvons par conséquent devenir plus efficaces dans la gestion de nos réponses et de nos comportements.

16. L’Empowerment passe par la responsabilité.

La maturité reflète davantage la volonté des personnes à assumer l’entière responsabilité de leur vie que leur âge. Lorsqu’une personne assume ses pensées, émotions et actions, et qu’elle fait de son mieux, ses sentiments d’autonomie, de confiance, et d’accomplissement grandiront. 

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« Mes croyances créent mon monde et mon monde est tel que je suis.« 

(Thierry Zibi)

L’ EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing )

L’EMDR (traduit en français par : Désensibilisation et retraitement des mouvements oculaires) initialement développé en 1987 par Francine Shapiro (Shapiro, 2001) est utilisée dans le traitement des évènements douloureux et traumatisants. 

Selon cette théorie, de nombreuses perturbations émotionnelles et/ou physiques sont le résultat d’expériences vécues qui n’auraient pas été correctement encodées et stockées dans la mémoire.

La stimulation bilatérale oculaire, tactile ou auditive utilisée en EMDR va contribuer à libérer la charge émotionnelle associée aux évènements douloureux en permettant la création de nouvelles connexions neuronales favorisant le retraitement de l’information dans le cortex préfrontal, calmant ainsi le système limbique, partie du cerveau impliqué dans les émotions. 

Comment la thérapie EMDR fonctionne-t-elle ?

La façon dont notre cerveau stocke les informations n’est pas basée sur les faits en eux-mêmes mais sur la façon dont nous expérimentons émotionnellement les évènements vécus.

Par exemple, ma meilleure amie et moi pourrions être dans le même accident de voiture et vivre exactement le même évènement. Pourtant mon cerveau pourrait stocker l’évènement comme quelque chose de traumatisant alors que pour mon amie, celle-ci pourrait n’avoir aucun traumatisme. 

Si le cerveau choisit de stocker l’évènement comme quelque chose de traumatisant, l’hippocampe – qui est censé conserver les souvenirs aux bons endroits – ne va pas effectuer son travail correctement. 

De ce fait, comme l’information n’aura pas été traité de la même façon qu’une information non-traumatique, toutes les pensées, images, cognitions, émotions et sensations corporelles qui auront été associé à l’événement traumatique vont continuer à se manifester dans le présent et souvent de manière inattendue (par exemple un crissement de frein à un stop pourrait me faire sursauter et paniquer car celui-ci me rappellerait l’accident de voiture). 

Étant donné que la mémoire n’aura pas pu être traitée correctement, certains évènements du présent peuvent nous replonger directement dans notre passé traumatisant. C’est pourquoi certaines réponses ou comportements face aux évènements peuvent être disproportionnées. 

Pour décrire d’une façon imagée comment la thérapie EMDR fonctionne, imaginons que notre cerveau soit un meuble de rangement et que notre mémoire correspond aux dossiers et documents à ranger et à organiser. 

Lorsque nous vivons notre vie sans évènements traumatiques, les documents se rangent au fur et à mesure dans les dossiers qui ceux-ci sont classés d’une façon structurée et ordonnée.

Mais dès lors que nous vivons un évènement identifié comme douloureux, le document ne pourra être ranger méthodiquement dans le dossier approprié à cet effet. Celui-ci sera juste ‘jeté’ à la va vite sur les autres dossiers et à chaque fois que nous allons ouvrir le compartiment ou tous les dossiers sont rangés, le document sera là devant nous et donc forcément il nous sera difficile de l’ignorer ou de ne pas y penser vu qu’à chaque fois que l’on ouvrira le tiroir, celui-ci se trouvera devant nous. 

La thérapie EMDR s’occupe de ‘ranger’ les informations dans les bons dossiers afin que ceux-ci ne soient plus activés à la moindre occasion. 

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Pour ce faire, l’EMDR va reproduire ce que le cerveau fait naturellement et inconsciemment durant notre sommeil : des mouvements oculaires rapides de gauche à droite !

Eh oui ! Durant la phase de sommeil paradoxal (aussi appelé : sommeil à mouvements oculaires rapides) le traitement des informations vues la journée a lieu, et en parallèle, derrière nos paupières fermées, nos yeux bougent de gauche à droite rapidement. 

Ces stimulations bilatérales peuvent se faire en utilisant différents sens : celui de la vue,de l’ouïe ou du toucher. 

Le traitement du souvenir traumatique est terminé quand le sujet n’éprouve plus ou très peu de charge émotionnelle face à l’évènement (phase de désensibilisation) et que celui-ci aura créer de nouvelles cognitions plus positives et réalistes en rapport à l’évènement (phase de retraitement). 

Quels troubles l’EMDR peut-elle traiter ? 

L’EMDR est efficace dans le traitement de divers troubles psychologiques, notamment : 

  • Le trouble d’anxiété généralisée 
  • Le trouble d’anxiété sociale
  • Le trouble obsessionnel-compulsif
  • Le trouble de stress post-traumatique 
  • Certaines phobies
  • Les difficultés relationnelles 
  • La dépression
  • Les douleurs chroniques
  • Le deuil
  • Les séparations, divorces, infidélités
  • L’estime de soi, difficulté à s’affirmer
  • Violences physiques et psychologiques
  • Difficultés professionnelles ou relationnelles. 

Pourquoi l’EMDR fonctionne-t-elle ? 

L’EMDR est une approche de traitement efficace parce qu’elle est : 

  • Structurée (protocole à 8 phases) 
  • La thérapie est plus courte qu’une thérapie traditionnelle (environ 5 à 8 séances pour un traumatisme simple) 
  • Organisée sur la résolution de problèmes
  • Orientée sur les objectifs à atteindre
  • Se repose sur l’importance d’une saine alliance thérapeutique basée sur la confiance et le respect 
  • Fondée sur les études scientifiques et l’expérience clinique

Les 8 phases de la thérapie EMDR

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“J’ai appris depuis longtemps que, pour soigner mes blessures, je devais avoir le courage de les regarder en face.”

(Paul Coehlo)

La thérapie IFS (Internal Family System)

L’IFS ( traduit en Français par Système Familial Interne) est une approche psychothérapeutique fondée dans les années 90 par le docteur Richard Schwartz qui prend appui sur des qualités humaines universelles comme la curiosité, et la bienveillance pour aller à la rencontre de son Soi intérieur afin de guérir de ses blessures émotionnelles et vivre une vie plus en harmonie avec soi-même et les autres.

Ce modèle considère que chaque individu est composé de plusieurs sous-personnalités (appelé en IFS ‘ parts’) et que ses parts, qui sont toutes dotées de qualités ont comme rôle de nous protéger afin d’éviter que nous souffrions. Pour ce faire, elles peuvent incarner des rôles extrêmes qui pour finir vont nous porter préjudice même si leurs intentions sont toujours positives et bonnes. 

Objectifs de la thérapie IFS 

  • Aider les parts à se libérer des rôles extrêmes qu’elles endossent et les aider à choisir des tâches plus positives et réalistes pour rétablir l’harmonie au sein du système. 
  • Rétablir un équilibre harmonieux entre les parts et le ‘Soi’ afin de permettre au ‘Soi’ de s’élever et vivre pleinement ses 8 qualités principales qui sont : la curiosité, le calme, la compassion, la clarté, la confiance, la créativité, la connexion et le courage. 

Bien que nous ayons plusieurs sous-personnalités, les trois parts principales vues en IFS sont : les pompiers, les managers et les exilés. 

Les pompiers nous protègent d’une façon réactive face à une situation. Un exemple pourrait être le rappel d’un souvenir douloureux dont le pompier utiliserait la consommation de substances pour éteindre le « feu » de la douleur.

Les managers nous protègent d’une façon proactive en gérant les situations grâce à une planification et un travail intense pour éviter que quelque chose ne vienne entraîner une douleur profonde.

Selon la théorie IFS, les pompiers et les managers agissent de la sorte pour protéger les exilé.e.s afin de les empêcher de se manifester et de nous inonder de souvenirs douloureux et traumatiques.

Pour quels difficultés utiliser l’IFS ? 

La thérapie IFS peut aider dans les problèmes de la vie courante comme le manque d’estime de soi, les problèmes relationnels et professionnels, ou les difficultés à s’ajuster aux différentes transitions de vie.

Bien que l’approche ne soit pas pathologisant (elle ne réduit pas un client à son diagnostic), elle peut traiter plusieurs troubles de santé mentale telles que : 

  • L’anxiété
  • Le trouble obsessionnel compulsif
  • Le trouble dépressif majeur
  • Le trouble bipolaire
  • Le trouble dissociatif de l’identité

Quels sont les avantages de la thérapie IFS ?

  • Responsabilise et fait grandir le sentiment d’accomplissement 
  • Favorise l’autocompassion 
  • Permet une meilleure connaissance de soi
  • Prépare aux difficultés émotionnelles du futur
  • Améliore les symptômes d’anxiété généralisée
  • Améliore les symptômes liés à la dépression 
  • Améliore les problèmes de santé physique
  • Développe la résilience 
  • Est fondée sur les études scientifiques et l’expérience clinique

Le Soi : L’essence naturelle et profonde de chacun. Lorsque les parts protectrices ne sont pas en contrôle de notre vie, le Soi se sent : curieux, calme, compassionnel, clair, confiant, créatif, connecté, et courageux.

Le Soi est parfait tel qu’il est et n’a pas besoin de s’améliorer, il a juste besoin d’être découvert pour s’exprimer et briller.

Les managers : protecteurs proactifs qui contrôlent et dirigent le quotidien.  Ils jugent et critiquent facilement ; ils sont bien vu par la société car ils sont responsables, et ambitieux. Ils empêchent la souffrance de surgir en opprimant les exilés.

Exemples de comportements des managers : trop gentil à en s’oublier, perfectionniste, comportement d’auto-sabotage, procrastinateur, anxieux, surperformant…

Les exilés : parts qui portent et cachent les souffrances, les traumatismes, la honte et les injustices du passé. Veulent être vus, entendus et écoutés mais craignent d’exposer leur vulnérabilité.

Les protecteurs pensent que si les exilés s’exposent au grand jour, ils vont déstabiliser le système entier. Exemples de comportements des exilés : se sent inférieur, pas assez bon, sans valeur, mauvais, de trop, abandonné, dépendant, et honteux

Les pompiers : protecteurs réactifs qui ont des réponses automatiques et impulsives ; ils ont comme responsabilité d’éteindre le feu (la douleur) ressentie par les exilés et le font par la distraction, la fuite, ou l’anesthésie.

Exemples de comportements des pompiers : addictions, obsessions, troubles alimentaires, menaces, colères, comportements à risque…

“ Nous n’avons pas besoin de magie pour transformer notre monde. Nous portons déjà tout le pouvoir dont nous avons besoin à l’intérieur de nous.”

(Joanne Kathleen Rowling)

Sources : 

Rogers, C. (1959). A theory of therapy, personality and interpersonal relationships as developed in the client-centered framework. In (ed.) S. Koch, Psychology: A study of a science. Vol. 3: Formulations of the person and the social context. New York: McGraw Hill.

Corey, Gerald. Theory and Practice of Counseling and Psychotherapy. Belmont. Thomas Learning, Inc. 2005.

Presuppositions of NLP. The Association for Neuro Linguistic Programming. (n.d.). Retrieved June 30, 2022, from https://anlp.org/knowledge-base/presuppositions-of-nlp

Rector, N. A., & Centre for Addiction and Mental Health. (2010). Cognitive-behavioural therapy: An information guide. Toronto: Centre for Addiction and Mental Health

Schwartz, R.C. & Sweezy, M. (2020). Internal Family Systems Therapy (2nd ed.). New York NY : Guilford Press.

Shapiro, F. (2001). Eye movement desensitization and reprocessing (EMDR): Basic principles, protocols, and procedures. New York: Guilford Press.

Watson, J. C. (2002). Re-visioning empathy. In D. J. Cain (Ed.), Humanistic psychotherapies: Handbook of research and practice (pp. 445-471). American Psychological Association, Washington, DC.